Prix d’art urbain Pébéo : à la rencontre de Ador
16/06/2021
À l’occasion de la 5e édition du Concours International Mixed Media organisé par Pébéo, rencontre avec Ador;
Qui es-tu et quelle est ta pratique ?
Ador est un nom que j’ai choisi pour que ça sonne “rond” et enfantin, aussi pour que ça parle de goût. Je dessine depuis que je peux tenir un crayon et je développe un univers qui existe depuis une quinzaine d’années. Je le présente et le décline au travers du dessin, de la toile et de la fresque murale. Ce qui compte c’est le support le plus approprié pour proposer une mise en scène, que ce soit sur des grandes façades, des murs trouvés par hasard ou pendant des expositions. Le partage et l‘échange sont des valeurs fondamentales et le vecteur artistique y est propice.
Que cherches-tu à exprimer à travers ton travail ?
Je cherche à raconter des histoires, autant aux plus jeunes qu’aux plus vieux, aux gens de notre coin ou aux gens qui ne parlent pas notre langue. Développer un langage en images, qui utilise parfois le vocabulaire du conte, du cirque ou de l’enfance pour traiter des sujets graves ou clownesques pour si possible alimenter le pouvoir imaginatif et ainsi favoriser la rencontre, c’est l’idée.
Quelle est la place de ta pratique artistique dans ta vie de tous les jours ?
Très impliqué dans ma pratique au quotidien, elle me permet de me réfugier dans un monde que je crois monter de toutes pièces en me servant des éléments qui constituent notre époque et notre société. Je note, je dessine, et je cherche à convertir tout ce qui me passe sous les yeux. Ce qui nous environne est dense, et tout est support à la réinterprétation.
Qu’est-ce qui t’a poussé à candidater pour ce prix ? Qu’attends-tu de cette sélection ?
La visibilité est un point fondamental dans cette pratique et la chance de participer à cette exposition dans un lieu destiné à ce mouvement est grandiose. L’argent est un outil indispensable pour la vie créative. S’il n’existait pas je ferais certainement la même chose mais ce n’est pas le cas. Ce prix conjugue ces deux aspects et devient un vecteur majeur pour la création.
Peux-tu nous parler de l’œuvre que tu as choisie pour participer au concours et pourquoi ce choix ?
J’ai voulu aborder plusieurs thèmes dans cette peinture : le vivant, l’animal/l’homme dans son environnement, la création, la mise en scène, la matière première et l’objet de seconde main. Avec un traité rond et peut être enfantin, j’espère que se cache les enjeux de notre responsabilité. Le personnage déguisé indique un objet de convoitise qu’il vient de représenter. L’abeille incarne la fragilité de la nature et le vivant à ménager, aussi le travail qu’elle fournit pour entretenir les mécanismes naturels. Il s’agit de générer de l’égard.
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